Marseille, Espace Julien : Christina Rosmini en concert. 20/01/23 à 20h30

La sublime chanteuse et auteure Christina Rosmini sera vendredi 20 janvier 2023, à 20h 30 à l’Espace Julien à Marseille pour un concert en avant-première de la sortie du nouvel album INTI* et à l'occasion de la sortie du single et du clip "La Louve" (*Dieu du Soleil chez les Incas et tous les peuples andins), un spectacle mis en scène par Hélène Arnaud et Marc Pistolesi. A voir absolument !


Christina Rosmini © DR
Une louve aux dents de lait
Accompagnée de ses musiciens : Bruno Caviglia : Guitares - Sébastien Debard : Claviers / accordéon / bandonéon / accordina - Xavier Sanchez : Batterie / cajón- Bernard Menu : Basse. Christina Rosmini au chant, guitare, guitalélé, daf, tambour, crotales, castagnettes, ocarina, a tenu à ce que le public marseillais ait la primeur des arrangements de ses nouvelles créations.
Le premier single, "La Louve", et le clip qui l'accompagnera début janvier, lanceront le premier volet l'aventure de l'album INTI, qui sortira en mars prochain. Une Chanson française "de tous les Suds’’, une pop nourrie d'influences hispaniques, un univers musical chaleureux à l'image de la personnalité solaire de cette artiste fidèle à ses racines et nourries aux rencontre musicales du chemin.

Inti, un album à la fraîcheur poétique
Ce nouvel album reflète une spiritualité empreinte d'humour, un humanisme plein d'espoir, un optimisme aux accents anti-passéistes! C'est une ode à la puissance créatrice féminine, cette Louve, que nous portons tous en nous, le tout sous le signe du Dieu du Soleil amérindien INTI. Sonorités actuelles se mêlent ici aux influences rythmiques et mélodiques de différentes cultures que Christina a rencontrées dans les divers pays où elle s'est produite : Amérique du Sud, Inde, Canada, Moyen Orient... ainsi que celles de sa terre d'origine : l'Espagne. INTI Auteure-compositrice marseillaise, Christina Rosmini, développe dans ce nouvel opus, dans un juste équilibre entre chansons légères et chansons graves, des thèmes d'actualité, comme la survie des indiens d'Amazonie menacée par la déforestation (Rouge), la "Terre Mère" malmenée ou le réchauffement climatique (Something in the air), l'affirmation du désir des femmes quel que soit leur âge (La Fea, La Louve, ou Tant de fleurs), la mort de milliers de migrants - et de migrantes- en Méditerranée (Sous nos Pieds), le désir de changer le monde malgré le constat de nos limites (J'aurais voulu)... aux côtés de thèmes universels comme celui du premier amour (Le Kid), celui d'une rupture, sur un ton léger, (Mais pourquoi?), ou celui de la fuite du temps, mais sans nostalgie (Le Konnakol du bon vieux temps, et Le Temps qui passe) ou du pardon (Oublions).

Christina Rosmini est une artiste généreuse, pétillante, vraie. Sa voix, ses compositions, ses musiques, sont autant de farfadets qui éclairent la vie. Son empathie est à la mesure de son talent, immense. Nous l’avons rencontrée pour quelques questions en toute simplicité.

INTERVIEW

Danielle Dufour Verna – Quelle est votre inspiration ?

Christina Rosmini -Tout ce qui m’entoure.
Ma propre vie bien sûr!! Mes rencontres, mes joies, mes épreuves. Mais aussi, et de plus en plus, les sujets qui peuvent me toucher, dans l’actualité ou l’Histoire de l’humanité. Dans mes premiers albums j’ai plutôt eu tendance à chanter les déchirures de l ‘époque de mes grands-parents ou de mes parents, leur exil, la guerre civile espagnole, l’histoire de mon père corse, de ma mère malade… Aujourd’hui,  je chante les problématiques des indiens d’Amérique, les migrants noyés en Méditerranée, la terre qui en a assez de voir les humains s’entredéchirer et faire n’importe quoi avec la nature!

DDV – Que voulez-vous donner à votre public ?

Christina Rosmini - Comme toujours…. Le meilleur ! Enfin, le meilleur de ce que je suis, de ce que nous sommes avec mon équipe magnifique ! 
De la joie, bien sûr, de l’émotion, j’espère, de la force je crois. De l’espoir enfin et de l’enthousiasme pour continuer le chemin.

DDV -D’où tenez-vous cette force fragile, cette sensibilité, cette générosité, cet éclat et la puissance de votre âme qui vous caractérisent, de votre enfance ?

Christina Rosmini - Quand j’étais petite, en regardant d’un côté ma mère, une véritable fée qui mettait de la magie dans tout, et dansait et chantait dans la maison, et émerveillait mes copines et copains, et de l’autre mon père en meeting, qui haranguait les foule avec un charisme fou, une force rare, les deux pétris de valeurs du cœur, je me suis un jour dit que quand je serais grande, je ferais un mélange des deux! Une sorte de Che Guevarette chantant avec fougue et poésie l’Amour, les valeurs dont je suis pétrie. 
Joan Baez m’a aussi beaucoup influencée avec son Sacco et Vanzetti.

DDV – Vos projets ?

Christina Rosmini - Mille et un ! Mais surtout, faire connaître ce nouvel album un peu partout de par le monde. C’est l’album de ma vie. J’en ai soupesé chaque mot, chaque note, et il est exactement ce qu’attendait mon âme. Donc j’aimerais l’amener le plus loin possible… et partir avec lui !

DDV - Qu’est-ce qui vous révolte, vous blesse ?

Christina Rosmini - Me révolte : l’indifférence. Le rejet de l’autre. L’injustice.
L’hypocrisie aussi des politiques qui ont tellement trahi le peuple, tellement menti, tellement servi les intérêts des plus gros et soi-disant « grands » , que ce dernier se tourne, souvent par dépit, vers les discours réducteurs, simplificateurs, populistes et mensongers de l’extrême droite.
Je suis triste de constater que certains ont jeté aux oubliettes leur empathie naturelle, inhérente au genre humain (si si, regardez le film de mon amie Valeria Lumbroso « Entre toi et moi l’empathie »), pourquoi ils cultivent la haine toujours motivée par la peur… Alors que la rencontre avec l’autre est forcément une aventure qui nous fera grandir.
Ce qui me blesse à titre individuel…? Ben disons l’injustice aussi. Comme lorsque enfant, on se fait gronder alors qu’on n’a pas fait la bêtise qu’on nous impute ! 


DDV -Qu’est-ce qui vous enthousiasme, vous épanouit ?

Christina Rosmini - Les échanges avec mes amis, mes copains, les artistes que je rencontre aux quatre coins du monde.
Et puis avant tout : la création ! Écrire, composer, répéter avec ma bande, partir en résidence, monter sur scène, prendre l’avion ou le train pour partir en tournée. CHANTER. Ça c’est vraiment ma nourriture!

DDV - nQu’est-ce qui vous apaise ? 

Christina Rosmini - La douceur, celle qu’on me témoigne. Celle dont je suis témoin.
Et puis regarder la nature ou mieux encore : des enfants jouer !


DDV - Quelle est votre propre conception du bonheur ?

Christina Rosmini - Tenter d’être soi-même, de s’accoucher, se réaliser jusqu’au bout de l’âme, écouter son essence, la révéler… Sans faire de mal autour de soi.
Être entouré(e) d’amour, de bienveillance, et avoir la force de continuer le chemin malgré les chagrins inévitables qu’il nous amène à traverser.
Et aussi essayer de faire du mieux qu’on peut pour les autres, pour avoir laissé une toute petite trace, un petit plus d’humanité derrière nous.
Dans le spectacle, je chante une chanson sud-américaine, qui n’est pas dans l’album mais que j’adore. C’est un des titres phares de Mercedes Sosa qui s’adresse à Dieu, mais qui a surtout été l’hymne de la résistance à la dictature argentine.
J’en ai traduit le premier couplet que je chante à la toute fin et qui résume parfaitement ma manière d’être au monde et ce qui me tient le plus à cœur :
Fais ça pour moi, mon Dieu :
Que jamais la douleur ne m’indiffère
Que, quand  la mort fermera mes paupières,
J’ai au moins faire de mon mieux sur cette Terre.
Solo le pico a Diós.


Danielle Dufour Verna

Danielle Dufour-Verna
Mis en ligne le Mardi 17 Janvier 2023 à 15:40 | Lu 877 fois
Danielle Dufour-Verna
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